Les chutes comptent parmi les principaux risques d’accident sur les chantiers, ainsi que dans l’industrie et l’artisanat. Chaque année, elles font plus de 10 000 victimes dans les entreprises assurées auprès de la Suva. Elles causent d’ailleurs plus souvent des blessures graves, voire mortelles, que les autres types d’accidents. Les règles vitales de la Suva contribuent à réduire durablement ces incidents.
Alors que la prévention s’est intensifiée et qu’une attention accrue est accordée aux travaux en hauteur depuis de nombreuses années, les chutes de hauteur sont encore beaucoup trop nombreuses.
Les échelles sont désormais bannies de nombreux chantiers et les nacelles sont devenues communes. Pourtant, les chutes sur les chantiers arrivent encore trop souvent.
Les statistiques prouvent les faits suivants :
- Le risque d’accident du travail a baissé de 13 % ces dix dernières années.
- Le nombre de chutes reste élevé.
- Chaque année, 10 500 chutes sont recensées au travail
En comparaison avec d’autres types d’accidents, les victimes de chutes souffrent plus souvent de blessures critiques, voire fatales. L’année dernière, plusieurs accidents graves et mortels ont malheureusement été observés à la suite de chutes à travers des toitures en panneaux de fibrociment.
Les chutes de hauteur engendrent des coûts très élevés et se soldent souvent par un décès. Elles génèrent de la souffrance et coûtent 260 millions par an aux payeurs de primes et à la Suva. Ce montant correspond à un coût moyen de CHF 23 000 par accident contre CHF 466 000 lorsque la chute entraîne une invalidité.
UNE FAIBLE HAUTEUR SUFFIT
Bon nombre de personnes ne réalisent pas qu’une chute depuis une faible hauteur peut également avoir de graves conséquences. Sur les 5500 accidents professionnels annuels impliquant une échelle dans les entreprises assurées auprès de la Suva, près de 100 cas se soldent par une invalidité et trois ont une issue fatale.
«Près d’un accident du travail sur trois causant des séquelles permanentes ou un décès est une chute», déclare Olivier Favre, chef de la division sécurité au travail et protection de la santé à la Suva en Suisse romande. Il est donc extrêmement important que les règles vitales soient respectées, ce qui permettrait d’éviter deux tiers des accidents graves et mortels.
Les règles sont certes connues, mais la culture de la prévention durable fait parfois défaut au sein des entreprises. «Avec une culture de la prévention efficace, tous les collaborateurs et collaboratrices prennent leurs responsabilités à l’égard de la sécurité et de la santé au travail et osent dire stop en cas de danger», affirme Olivier Favre. Le travail peut ainsi reprendre lorsque la situation a été sécurisée.
« INSTAURER UNE CULTURE DE LA PRÉVENTION »
La Suva aide les entreprises à instaurer une culture de la prévention et propose toute une série d’outils d’information et de modules de prévention sur la sécurité au travail et la protection de la santé.
- Offres d’emploi
SUVA – Chef:fe de projets Sécurité intégrée en Suisse romande 80 – 100 %
- Articles en relation
Sécurité en entreprise – A la sécurité, toujours tu penseras
