Hôpital de Sion – Quarante ans après sa construction, l’emblématique Hôpital de Sion ne correspond plus aux attentes actuelles. Il ne pourra surtout plus répondre aux futurs besoins d’une population cantonale en pleine expansion. Le nouveau bâtiment en cours de réalisation offre à l’hôpital la meilleure infrastructure et les meilleurs équipements. Il permet, en symbiose avec la transformation de l’existant, de doubler la capacité d’accueil.

Hôpital de Sion – Il y a 40 ans, il était considéré comme un modèle de modernité, voire de futurisme dans le canton. L’Hôpital de Sion, avec sa couleur orangée et son plan en huit, est devenu l’emblème de la santé de toute la région.

Avec la croissance de la démographie et les projections pour les années à venir, la nécessité de planifier le futur développement de l’hôpital a été abordée dès 2010. Après la première phase d’études, le Conseil d’État donne son aval en 2016 à la création d’un véritable pôle santé sur le site de l’hôpital actuel. Après la Clinique romande de réadaptation de la SUVA construite en 1999 et agrandie en 2016 ainsi que l’extension de l’hôpital que nous présentons ici, c’est le Campus du Pôle Santé – composé de la HES-SO Valais-Wallis, de l’EPFL, de la Fondation The Ark, de l’Observatoire valaisan de la santé et du centre d’excellence dans les sciences et technologies du mouvement SpArk – qui trouve place sur une parcelle voisine. La proximité de l’ensemble de ces institutions crée d’intéressantes synergies et un mix de compétences inédit.

Le programme d’extension de l’hôpital de Sion prévoit la construction d’un nouveau bâtiment dont le plan en L dialogue avec l’existant sans entrer en compétition avec la tour arrondie. Deux liaisons assurent la connexion entre les deux édifices qui, à terme, ne formeront qu’une seule entité.

Pour pouvoir installer un tel bâtiment à côté de l’existant, il a fallu libérer dans un premier temps la surface occupée par le parking principal. En préambule, il a donc fallu créer un nouveau parking de l’autre côté de l’avenue du Grand-Champsec. Cette nouvelle infrastructure offre 1138 places de stationnement. Une passerelle de mobilité douce flambant neuve chevauche l’autoroute et relie le site au secteur du golf, au Stade de Tourbillon et au centre-ville.

FLEXIBILITÉ ET DURABILITÉ

Le nouveau bâtiment compte trois niveaux hors sol. Le rez-de-chaussée (plateau A) accueillera les urgences, la radiologie et l’hôpital de jour. Sur le plateau B se trouvent des salles de consultation, les services ORL, des salles d’examens préopératoires, le service des soins continus ainsi que le service de dialyse. Le plateau C est dévolu aux 14 salles d’opération, au bloc obstétrical ainsi qu’aux soins intensifs. (Hôpital de Sion)

L’ensemble est dimensionné pour les besoins de plusieurs générations. Une salle de petite chirurgie supplémentaires (pour des opérations de moindre ampleur telles que des interventions à la main) se situe au deuxième niveau, portant le total à quinze contre les sept blocs actuels. Le nombre de lits sera lui aussi pratiquement doublé, passant de 250 à 400. Tous les services vitaux sont regroupés dans le nouveau bâtiment, tandis que l’ancien sera transformé dès 2026 pour accueillir des lits supplémentaires.

Le concept tient compte des exigences sécuritaires les plus élevées, notamment en matière de protection antisismique. Le bâtiment est conçu pour pouvoir résister à un séisme de 6,5 sur l’échelle de Richter avec un épicentre sous ses fondations. Tout est conçu afin que l’édifice résiste et soit totalement opérationnel 15 secondes après le séisme.

« 15 BLOCS OPÉRATOIRES ET 400 LITS »

Les épaisseurs de béton des dalles et murs sont importantes (le radier a une épaisseur de 1,20 m à 1,80 m, certaines dalles et murs varient entre 45 cm et 60 cm). Les armatures verticales sont vissées et tiennent du radier jusqu’au dernier étage. Les éléments techniques sont montés sur des cadres capables d’absorber le mouvement.

La structure vise également à libérer les surfaces des plateaux afin d’assurer une flexibilité à long terme du bâtiment. En effet, les piliers sont en façade ou intégrés dans les parois principales.

Cinq patios, de profondeurs différentes selon leur position, agrémentent le plan. Leur présence assure une grande qualité architecturale aux espaces intérieurs ; 98 % des places de travail bénéficient d’un éclairage naturel, soit en façade soit par les patios.

Les façades, habillées d’une variation de vert, sont équipées de vitrages fixes. Seul un petit ventail latéral, habillé d’un moucharabié, est ouvrant, coupant automatiquement la ventilation mécanique.

Relié au chauffage à distance (l’usine de traitement des ordures est à 4 km), le bâtiment répond aux exigences du label Minergie. Le chauffage, ainsi que toutes les techniques sont distribués par le plafond. La nappe phréatique, importante et très proche, est exploitée pour produire du froid utile pour les salles d’opération.

L’héliport doté de deux plateformes est un ouvrage en soi. Situé au-dessus des salles d’opération, il répond à des exigences très spécifiques. Toute la structure est isolée et dotée d’appuis sur ressorts afin d’éviter de transmettre des vibrations au niveau inférieur. Une sous-structure en acier reçoit la superstructure en aluminium. D’un diamètre de 25 m, les plateformes ont été préfabriquées en atelier, assemblées pour vérification puis démontées et remontées sur site. Leur montage nécessite la mise en place de mesures de sécurité supplémentaires telles que l’installation de filets et le travail avec harnais.

L’infrastructure technique requise est peu banale. Les normes en la matière exigent notamment qu’en cas d’incident, un hélicoptère qui prendrait feu puisse être maîtrisé en 25 secondes. Un énorme réservoir est relié à l’héliport et un système de sprinkler surpuissant est intégré aux plateformes. L’éclairage a aussi ses exigences.

Le crédit initial approuvé par les autorités est de 247,5 millions auxquels s’ajoutent aujourd’hui 28 millions de dépassements dus aux renchérissements des matériaux. Le chantier a débuté en juillet 2020. La fin des travaux est prévue pour l’été 2025. S’en suivront six mois de tests intégraux et de validations définitives. Dès le printemps 2026, les services seront transférés dans leurs nouveaux locaux pour une mise en service totale fixée à l’été 2026.

Le Maître d’ouvrage a favorisé un développement du chantier en entreprises individuelles afin de permettre aux sociétés locales de pouvoir également être concurrentielles. Tous les marchés ont été publiés sur www.simap.ch. (Hôpital de Sion)

Entreprises partenaires

CSD ingénieurs chantiersmagazine.ch

Chantiers magazine portraits d'entreprises

 

Minergie chantiersmagazine.ch

Articles en relation

Hôpital des enfants, Lausanne – Grand hôpital pour petits patients

Genolier Innovation Hub – Au coeur de la Health Valley

chantiersmagazine.ch Hôpital de Sion machines.chantiers.ch Hôpital de Sion job.chantiers.ch Hôpital de Sion extension 2024