Cocoon Bussigny - Chrysalide business

La paroi massive qui longe l’autoroute cache un futur business center qui, à l’image d’une chrysalide, s’apprête à émerger et prendre son envol. Le projet Cocoon offrira bientôt 38 000 m2 de surfaces d’activités et de services et 13 000 m2 d’espaces de stockage, des conditions idéales pour favoriser la croissance des entreprises qui s’y installeront.

L’Ouest lausannois – où est implanté Cocoon – continue d’être un formidable moteur de croissance, sans doute l’un des plus importants de Suisse romande. La densité des activités y est forte et les connexions multiples. L’échangeur autoroutier de Crissier est emprunté par plus de 100 000 véhicules/jour, ce qui en fait l’un des tronçons les plus fréquentés du pays. Plusieurs gares desservent les communes avoisinantes et la ligne de tram actuellement en construction entre Lausanne et Renens sera prolongée en deuxième étape jusqu’à Villars-Ste-Croix. Le développement n’est donc par terminé et promet encore de voir fleurir de beaux projets ces prochaines décennies.

C’est dans ce secteur, sur la commune de Bussigny, que prend forme un projet d’envergure qui s’apprête à accueillir bureaux et activités sur quelque 38000 m2. Cocoon s’inscrit dans un PDL qui comprend les deux parcelles voisines partiellement occupées et accompagne la conception de la future ligne de tram.

Malgré ses qualités évidentes, le site présente de multiples contraintes. La parcelle a une forme en triangle irrégulière. Elle tient compte d’une part des réserves pour l’élargissement de l’autoroute (13 mètres) et d’autre part, de l’arrivée du futur tram sur la Route de Sullens (16 mètres).

Le concept architectural de Cocoon répond à ces contraintes en tirant le meilleur du site. Extrêmement bien desservi, il sera un lieu de travail moderne. Appuyé sur le point haut de la butte, il profite d’un exceptionnel dégagement visuel qui embrasse tout l’Ouest lausannois, le lac et les Alpes, avec notamment un coup d’œil captivant sur le Mont-Blanc. Côté village, l’environnement est serein, le tissu construit est de style pavillonnaire et la nature dominante.

Le bureau a.s.s. architectes associés sa accompagne le propriétaire depuis les premières esquisses de Cocoon. Partant du cœur du site, les concepteurs dessinent un bâtiment en ellipse, léger et lumineux, qui flotte au-dessus du terrain. C’est le cocon, le berceau de tout le projet. Il est protégé des nuisances de l’autoroute par un bâtiment écran qui se prolonge perpendiculairement par deux ailes latérales. L’immeuble central est dans son écrin, il identifie le site et le projet, il flotte au-dessus du sol (les deux niveaux inférieurs sont libres; les niveaux supérieurs sont sur pilotis), il s’ouvre sur la rue et dessine naturellement la connexion vers celle-ci, le futur arrêt de tram et le voisinage.

L’ENVOL

Un sous-sol commun réunit l’ensemble des volumes. Dimensionné pour la circulation de camions, il regroupe toute la logistique du centre. Aucun véhicule motorisé ne peut se déplacer en surface. Distributions, stockages, parkings et locaux techniques sont regroupés ici. Le visiteur peut sortir sous le bâtiment central pour accéder, depuis l’esplanade, à tout le site ou directement depuis les sous-sols à chaque bâtiment. La nature s’inscrit dans la minéralité; des arbres animent la grande esplanade en lien avec la future allée paysagère qui accompagnera la ligne de tram. Un espace verdoyant borde le haut du site et un parc boisé se connecte au petit bois sous-jacent.

Les étages s’organisent tous autour d’un noyau central (technique et circulation), les surfaces de bureaux sur la périphérie sont aussi libres que possible. Les techniques circulent dans les noyaux et rayonnent via des plafonds actifs.

Cette logique s’exprime en façade avec un bandeau vertical qui marque l’épaisseur associée au noyau et reprend la même matérialité. L’immeuble central déroge à cette règle alors que le bâtiment écran est considéré comme un demi-module, le noyau correspondant au mur de façade côté autoroute.

Cette approche permet également de minimiser l’importance du bâtiment écran par rapport à la totalité des surfaces locatives. Il est constitué d’éléments en béton préfabriqué de différentes épaisseurs. Ce traitement donne un rythme à un grand mur autrement difficile à animer. Placées aléatoirement, de grandes baies vitrées offrent un coup d’œil sur le flux incessant de voitures. Le bâtiment écran est connecté aux ailes sud et nord et l’on pourrait, théoriquement, circuler de l’une à l’autre sans jamais sortir. La numérotation des niveaux a dès lors été uniformisée sur tout le site, ce qui simplifie la commercialisation de grandes surfaces et représente un avantage logistique en phase chantier.

Les niveaux sont marqués par des têtes de dalles profilées et aériennes. Outre la fonction visuelle, elles jouent un rôle important dans la protection thermique de la façade. Cette dernière est le fruit d’un développement poussé. Côté intérieur, elle présente un triple vitrage, un espace libre d’environ 60 centimètres est ensuite fermé par un double verre. Ce caisson est ventilé mécaniquement. L’ensemble rend la façade particulièrement isolante et performante, laissant surgir une nouvelle fois l’image du cocon.

L’air chaud généré dans le caisson par le rayonnement solaire est conduit à un monobloc et participe à la production de chaleur et de froid. La façade est donc un capteur solaire qui, en plus de capter l’énergie, isole parfaitement le bâtiment.

Les ailes sud et nord sont surmontées d’un étage technique, lui-même chapeauté par une aile solaire (une superstructure métallique). Ce niveau sera fermé par une grille en métal déployée afin d’assurer une esthétique propre et proposera encore des espaces disponibles pour les installations requises par les futurs locataires.

Les façades sont en cours de montage. La mise en service complète de Cocoon est prévue pour la fin de de l’année.