Borde 17 – Au cœur de Lausanne, un nouvel immeuble s’insère dans le tissu dense de la rue de la Borde. A l’arrière, il dialogue avec les crêts de la colline de la Pontaise, tout en intégrant un parcours de mobilité douce.
Borde 17 – Entre 1836 et 1872, Lausanne connaît une phase de travaux importants, avec le voûtage des rivières du Flon et de la Louve et la création d’une ceinture routière comprenant notamment la construction du Grand-Pont et le percement du tunnel de la Barre, suivis plus tard de la construction du Pont Chauderon et du Pont Bessières (1905). La ville médiévale grandit, les remparts ont disparu, mais les alentours ne sont encore que campagne. De nouveaux quartiers émergent dans l’élan de cette expansion. Populaires et hétéroclites, ils sont d’abord destinés à accueillir l’exode rural, ainsi que la main-d’œuvre indigène et étrangère que la capitale vaudoise attire à ce moment-là.
C’est à cette époque que naît la rue de la Borde, sur le voûtage de la Louve, de même que les places de la Riponne et du Tunnel sur lesquelles elle mène.
Quelque 150 ans plus tard, la rue de la Borde garde son caractère populaire. Les grands ensembles des années 60 et 70 dominent un paysage d’architectures hétéroclites, alors que quelques aménagements urbains ont, au fil des ans, ralenti le trafic et adouci quelque peu les alentours. Dans le cadre de la mise en service des BHNS (bus à haut niveau de service), la rue bénéficiera prochainement de nouveaux aménagements qui font la part belle aux modes de déplacement doux, avec des trottoirs plus larges et des pistes cyclables sur la majeure partie du tracé.
OUVERTURES À L’ÉLAN VERTICAL
La démolition d’un bâtiment existant débute en mars 2023. S’en suit une phase de travaux spéciaux qui comprend des ancrages à l’arrière et l’étayage général des bâtiments mitoyens. Un monitoring de sécurité est mis en place. La molasse dure rend les opérations de terrassement plus complexes.
Le bâtiment Borde 17 s’élève sur 8 niveaux hors sol. La façade principale est alignée sur ses mitoyennes. Les ouvertures carrées et de taille identique dessinent un quadrillage à l’élan vertical. Les deux derniers niveaux se distinguent par un jeu de balcons et de terrasses qui offre un couronnement et un changement de rythme à la composition régulière des étages principaux. De là, des percées portent le regard vers la cathédrale et, au loin, les Alpes.
Intégré au coteau, l’arrière du bâtiment semble plus petit. Son profil est plus travaillé, les ouvertures de tailles diverses. Un petit chemin piétonnier longe l’immeuble et grimpe dans le quartier de la Pontaise.
Le programme comprend 29 appartements, allant des studios aux logements de 2 et 2,5 pièces, ainsi que 2 espaces commerciaux destinés à enrichir la vie de quartier. La surface locative totale dédiée aux logements est de 1274 m², alors que les commerces occupent 110 m². Le coût global est de 8 millions de francs. Les premiers locataires se sont installés début février.
Grâce à un dialogue fin avec son environnement, le bâtiment s’intègre ainsi parfaitement dans le tissu existant. Mieux encore, par son architecture équilibrée et actuelle, il est un élément de transition qui annonce la revitalisation future du quartier tout entier.
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