Barry – Le parc/musée Barryland, consacré au chien Saint-Bernard, ouvre ses portes dans un nouveau bâtiment à Martigny. Conçu pour offrir une visite immersive, ce musée s’insère dans un espace paysager soigneusement aménagé. La structure en forme de patte se compose de cinq sections, ou « coussinets », qui présentent différents aspects de cette race, emblématique du Valais et de la Suisse.
Saint-Bernard devenu mythique, Barry a vécu à l’Hospice du Grand-Saint-Bernard de 1800 à 1812. Il reste à ce jour le plus célèbre des chiens de sauvetage. À lui seul, il aurait sauvé plus de 40 personnes.
Son histoire, mêlée de faits réels, de mythes et de légendes, a fait le tour du monde et participe encore aujourd’hui à la renommée exceptionnelle du chien Saint-Bernard. Pendant des générations, ces chiens ont accompagné les voyageurs et, surtout, porté secours à ceux qui s’étaient égarés dans la neige ou le brouillard sur les chemins de montagne.
Depuis janvier 2005, la Fondation Barry a repris la gestion du chenil et de l’élevage des célèbres chiens Saint-Bernard, autrefois entre les mains de la congrégation des chanoines du Grand-St-Bernard.
Organisation à but non lucratif, la fondation s’engage à perpétuer un élevage plus que tricentenaire, dans sa région d’origine. Le cœur de son travail consiste à offrir à ses chiens une vie saine, équilibrée et conforme à leurs besoins spécifiques. Par ailleurs, la fondation s’est donnée pour vocation de transmettre la joie que procurent ces chiens emblématiques, en favorisant les rencontres entre eux et un large public. C’est pourquoi elle a réalisé le parc thématique Barryland.
Réalisé en à peine deux ans suite d’un concours d’architecture remporté par le bureau Game, il remplace l’ancien musée installé dans l’ancien arsenal voisin ; ce dernier est transformé pour accroître la surface du restaurant, créer un espace pour les expositions temporaires au premier étage, tout en accueillant les bureaux administratifs. Les deux pans de sa toiture a été entièrement équipée de panneaux photovoltaïques.
Coup de patte
Le nouveau bâtiment est la vraie attraction du site. Le plan dessine une empreinte de chien stylisée. Chaque coussinet est un espace extérieur qui permet aux chiens de s’épanouir librement. À l’intérieur, le visiteur découvre cinq univers thématiques captivants : Barry Sauveteur, Barry Star, Barry Ami, Barry Chéri et Barry Joueur. Chacun peut se plonger de manière ludique et interactive dans l’histoire et les mythes qui entourent les Saint-Bernard, tout en découvrant ses caractéristiques uniques. Les visiteurs ont également l’opportunité d’observer ces chiens dans leur environnement naturel et d’assister de près aux soins qui leur sont prodigués au quotidien.
« murs courbes de grande hauteur »
Les murs courbes de grande hauteur représentent un défi de réalisation. Épais de 40 cm à 50 cm, ils ont été coulé en une fois avec une tolérance d’un demi-centimètre. Cette précision est essentielle à la réception de la charpente en bois qui couvre le bâtiment. Cette coupole à base auréolée est une structure en bois lamellé-collé tridimensionnelle, dotée de nœuds d’assemblage en acier capables de reprendre en un seul point six poutres. D’une hauteur d’environ 80 centimètres, cette structure permet de franchir des portées allant jusqu’à 64 mètres sans aucun appui intermédiaire. La modélisation BIM et le savoir-faire des maçons et des charpentiers ont déployé ici tout leur potentiel. La toiture végétalisée habille le tout.
L’intérieur du musée est baigné de lumière naturelle. Les surfaces verticales sont revêtues de lames de bois clair dont le rythme dialogue avec les empreintes de coffrages présentes sur le béton. La fluidité des espaces est accompagnée par un sol sans joints. Des noyaux de cerise sont ajoutés à la résine blanche. Une fois poncés, les noyaux deviennent un motif organique à la fois discret et structurant.
Un double escalier mène au niveau supérieur. Son habillage en tôles perforées évoquant l’ascension vers l’hospice, du côté suisse et du côté italien. En haut, c’est l’espace du vivant. De vastes box vitrés permettent aux visiteurs d’admirer les chiens. Ces derniers peuvent trouver un peu de privacy derrière les murs ondulés qui séparent ces espaces et peuvent accéder aux zones extérieures dont les aménagements incluent des éléments naturels représentatifs du paysage valaisan, tels que zones morainiques et forêts d’altitude. C’est aussi ici que leur sont prodigués des soins qui vont du brossage régulier à de la physiothérapie en bassin et sur tapis roulant. Barryland est également un lieu de formation pour les futurs gardiens d’animaux.
Aux s’aspects techniques liés au fonctionnement du musée s’ajoutent des impératifs dictés par la présence d’animaux vivants. Cela comprend des températures et des ventilations contrôlées pour tous les box, l’installation de trappes automatisées, des zones abritées et des zones de frais.
Ce projet d’envergure a été mené à bien en seulement 2 ans dans le respect du budget fixé à 24 millions. Le musée recevait jusqu’ici 90’000 visiteurs par année. L’objectif du nouveau bâtiment est d’offrir un plus grand bien-être aux animaux, un meilleur cadre de travail aux quelque 30 collaborateurs de la fondation et d’immerger les visiteurs dans une expérience unique. Leur nombre pourrait bientôt dépasser la barre symbolique des 100’000 par année. Le nouveau parc a ouvert ses portes le 26 juin dernier.
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