Biopole F1. Née de la volonté de Biopôle SA de poursuivre l’extension de son campus, l’ensemble immobilier, propriété de Edmond de Rothschild Real Estate Sicav (représenté par Edmond de Rothschild REIM (Suisse) SA), est composé de trois bâtiments nommés Arginine, Valine et Trypto, selon la logique des acides aminés. Ces derniers livrent près de 28 900 m² de plancher dédiés pour l’essentiel aux sciences de la vie.
Lancé en 2004, Biopôle est le parc scientifique lausannois (Biopôle F1) consacré essentiellement aux sciences de la vie. Les bâtiments et équipements du campus, conçu pour offrir un environnement synergique, sont à la pointe de la technologie.
Au fil des ans, Biopôle s’est considérablement agrandi pour devenir le plus grand campus de sciences de la vie d’Europe. Aux deux premiers bâtiments, construits au-dessus de la station terminus du m 2, se sont ajoutés onze autres dont les trois que nous présentons ici. La Health Valley romande, qui n’était alors encore qu’une vision, trouve au Biopôle l’un de ses plus importants sites de développement. Aujourd’hui, les treize bâtiments offrent une surface totale de 90 000 m² et accueillent plus de 160 entreprises et instituts de recherche.
Situés sur le bas du campus, face à Aquatis et à proximité immédiate de la station de métro « Vennes », les bâtiments Arginine, Valine et Trypto sont parmi les dernières surfaces disponibles du plan de quartier (Biopôle F1). Ces espaces supplémentaires doivent permettre aux entreprises déjà présentes sur le site de poursuivre leur développement et d’offrir également des surfaces à de nouveaux arrivants.
Propriété de Edmond de Rothschild Real Estate SICAV (représenté par Edmond de Rothschild REIM (Suisse) SA) et conçus par les bureaux Arcadie et Architram, les bâtiments sont réalisés par Losinger Marazzi qui a remporté l’appel d’offres en conception-construction fin 2021.
Le programme pose d’emblée un double défi : proposer des surfaces adaptées aux activités des sciences de la vie (70 % laboratoires, 30 % bureaux), tout en offrant une grande flexibilité d’aménagement aux futurs locataires.
En réponse, les trois bâtiments – de gabarits différenciés pour s’inscrire au mieux dans le zonage et la topographie – proposent des plateaux modulables de 800 à 1000 m², desservis par deux cages d’escalier et deux ascenseurs. Cette logique de découpage permet d’accueillir à la fois des grandes unités (plancher complet) et des cellules indépendantes pour startups et PME. L’ensemble immobilier accueille Biopôle SA, en tant que locataire sur près de 2000 m², qui y développe des espaces privatifs de laboratoires et de bureaux, favorisant l’émergence d’acteurs des biotechnologies.
Unisanté, le centre universitaire de médecine générale et santé publique, est l’occupant principal et coconcepteur de la majorité des espaces.
En tant que locataire majoritaire pour les quinze premières années, il occupe quasiment 13 000 m² et a participé activement au design des surfaces. De nombreux groupes de travail ont impliqué les équipes médicales et administratives pour préciser les besoins cliniques, de formation et de patientèle. Résultat : une clinique de médecine générale accessible de plain-pied depuis la sortie du m 2, des espaces de formation avec un auditoire de 160 places, des locaux de consultation et des zones techniques répondant à un usage médical public pour gérer des flux attendus de 800 à 1000 personnes par jour. Cette intégration en cours de chantier a imposé d’importantes adaptations structurelles et fonctionnelles – notamment l’ouverture de volumes, ainsi que la création d’un grand hall et d’un « social stairs » à la manière universitaire. Au-delà d’Unisanté et des espaces développés par Biopôle SA, le projet accueille le SDSC de l’EPFL, dédié à la science des données. Le parking vélo (140 places) et des espaces communs complètent l’offre. Biopôle F1.
SITE CONTRAIGNANT
Le terrain, fortement incliné et situé en limite de la ligne m 2, ainsi qu’à proximité d’une ligne à haute tension, a dicté l’organisation des travaux. Les fouilles ont atteint 18 m de profondeur le long de la galerie du métro ; les travaux spéciaux (parois berlinoises, parois parisiennes, pieux d’ancrage) ont occupé les premiers mois du chantier afin de protéger les infrastructures existantes et permettre la construction en toute sécurité. Les études géotechniques et les contre-études indépendantes sollicitées par les TL ont validé la stratégie : le m 2 voyageant sur pneus a offert une tolérance vibratoire plus favorable qu’un éventuel système sur rail. L’exploitation du métro n’a ainsi jamais été impactée pendant la durée du chantier. Quelques pieux de fondation spécifiques ont été placés pour limiter le transfert de charges vers le tunnel.
Les concepteurs ont su tirer le meilleur parti de la topographie et de la forme irrégulière de la parcelle. Ils décomposent les volumes en trois bâtiments s’articulant autour d’une cour centrale. Les différences de niveau permettent d’aménager des accès de plain-pied pratiquement à chaque étage, ce qui facilite la circulation des collaborateurs et du public devant se rendre dans les différents services.
C’est également un avantage en phase d’aménagement, notamment pour l’installation de matériel lourd ou délicat. Les choix constructifs combinent une ossature classique poteaux-dalles en béton armé à des éléments préfabriqués en bois pour les façades. Des panneaux sandwich en bois suisse sont intégrés en cours de gros œuvre pour porter la façade. Ces éléments, légers et rapides à mettre en œuvre, supportent la sous-construction métallique qui reçoit la tôle de façade, les fenêtres et les stores. Outre la facilité de pose et le confort thermique offert par la solution bois, cette approche contribue aux ambitions environnementales du projet. La peau des bâtiments combine une tôle sur mesure (Montana) de 4000 m², pliée selon deux programmes de production et déclinée en quatre dessins par inversion. Ce calepinage précis génère des jeux d’ombre et de relief qui animent la volumétrie et donnent au projet son caractère : porte-à-faux, cassures et variations d’épaisseur créent des ambiances différentes selon l’ensoleillement, faisant vivre la façade au fil des journées. La gestion logistique des composants – éléments anodisés, vitrages, profils – a nécessité une coordination serrée et une gestion douanière accrue.
Toujours sur le plan énergétique, le projet mise sur des solutions performantes et sobres : dalle active pour rafraîchir et chauffer par inertie (eau circulant à une température entre 14 et 19 °C), ventilation secondaire pour compenser les variations entre les saisons, et un raccordement au chauffage à distance de Lausanne.
Des panneaux photovoltaïques, initialement prévus en contracting, ont finalement été acquis par le Maître d’ouvrage et couvrent au minimum l’autoconsommation des espaces communs. En cumul, ces choix renforcent l’efficacité du bâtiment et répondent aux engagements de durabilité du Maître d’ouvrage. Biopôle F1.
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