Formation – Léonard de Vinci entre dans l’atelier du Maître Andrea del Verrocchio en 1466.
Malgré son très jeune âge, il manifeste déjà des aptitudes hors norme pour le dessin et la sculpture. Sa formation terminée, il continue de travailler pour le compte de Verrocchio avant de recevoir ses propres commandes. C’est à ce moment-là que s’opère un rapprochement avec les Médicis, notamment Laurent le Magnifique, qui le soutient et favorise son intégration dans les milieux artistiques florentins. Ce sont encore les Médicis qui l’envoient comme « ambassadeur artistique » à la cour de Ludovico Sforza, duc de Milan, vers 1482. Après la chute des Sforza en 1499, il revient à Florence avant de partir en 1513 à Rome au service de deux papes. En 1516, il accepte l’invitation du roi de France François 1er et reçoit le titre prestigieux de « Premier peintre, architecte et ingénieur du roi ». C’est en France qu’il meurt en 1519.
Léonard aura donc dû suivre un apprentissage, s’engager auprès de plusieurs mécènes et finalement accepter de s’établir successivement dans plusieurs villes et même à l’étranger pour déployer tout son art.
Le röstigraben de la formation
En Suisse romande, de nombreux jeunes entreprennent une formation gymnasiale. Selon les chiffres les plus récents, environ 45 % des élèves de moins de 20 ans visent la maturité dans les cantons de Genève et Vaud, contre seulement 23 % à Zurich ou Lucerne. Si l’apprentissage reste le choix majoritaire en Suisse, on le doit essentiellement aux cantons alémaniques.
La formation duale jouit d’une excellente réputation en Suisse et à l’étranger. Le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (Sefri) se plaît à souligner que l’économie, la société et la politique ont à cœur de maintenir l’attractivité de la formation professionnelle à moyen et long terme. Le projet du Sefri « Attrait de la formation professionnelle » oeuvre d’ailleurs dans ce but. Pourtant, de moins en moins de jeunes choisissent d’entreprendre un apprentissage et optent pour un cursus gymnasial.
Une troisième voie émerge ces derniers temps : une formation générale, type ECG. Cette dernière transmettrait une culture plus large qui pourrait mener à une spécialisation par la suite. Est-ce un pas en arrière pour un meilleur élan ou un non-choix permettant de repousser encore un peu l’heure de la prise de décision et de l’engagement vers la vie active ? Probablement un peu des deux.
Opportunité pour la construction
Alors que la pénurie de relève dans les métiers de la construction est plus forte que jamais, il pourrait être intéressant de cibler ces jeunes bloqués dans les limbes de l’hésitation pour leur présenter la richesse du secteur. Les nouvelles technologies traduites en actions concrètes, les gestes ancestraux répétés et modernisés pour faire face aux défis de notre époque et les voies multiples qu’un début de carrière dans la construction peuvent ouvrir ont de quoi motiver.
« Le savoir n’est pas suffisant, il faut l’appliquer. » Cette phrase attribuée au génie florentin, symbole de la Renaissance, nous invite à l’action. Je propose trois axes:
- 1. Respecter le métier : s’impliquer avec passion dans la pratique quotidienne pour défendre la qualité.
- 2. Ne pas brader notre savoir-faire : se battre pour le juste prix au risque même de perdre certains marchés.
- 3. Communiquer avec passion : montrer, raconter et expliquer la construction autour de nous avec enthousiasme pour éveiller l’intérêt de la jeunesse et s’engager aux côtés des associations et fédérations qui s’activent pour la promotion des métiers de la construction.
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