Top of Lake Geneva – À Tokyo, Dubaï, Londres et surtout New York, les touristes paient – souvent cher – pour accéder aux étages les plus hauts de bâtiments emblématiques et jouir d’un point de vue spectaculaire sur la ville et sa skyline.

Les précurseurs en la matière ? Le Top of the Rock, au sommet du Rockfeller Center (70e étage, 260 mètres, 43 $) et l’Empire State Building (86e étage, 320 mètres, 44 $ ou 102e étage, 381 mètres, 79 $), ouverts respectivement en 1933 et 1931. Dans les années septante, le Top of the World Trade Center, situé au sommet de la tour sud détruite lors des attentats du 11 septembre 2001, venait proposer un nouveau point de vue sur la grosse pomme. Les trois niveaux du nouveau One World Observatory culminent aujourd’hui à 417 mètres (100e, 101e et 102e étages, 49 $).

En 2012, lorsque Empire State Realty Trust Inc., le propriétaire de l’Empire State Building, est devenu une société d’investissement immobilier cotée (REIT), son rapport a révélé les revenus générés par ses deux observatoires. L’année précédente, la vente de billets avait amené 92 millions de dollars dans les caisses, soit environ 40 % des revenus de la tour ! Alors que les investisseurs se demandaient pourquoi créer un nouvel observatoire, la publication de ces chiffres a immédiatement excité le marché.

Depuis, trois nouvelles attractions majeures séduisent les touristes : The Vessel, ouvert en mars 2019, The Edge (mars 2020) et The Summit One Vanderbilt (septembre 2020). Alors que le premier n’est qu’une sculpture urbaine (un jeu d’escaliers culminant à 46 mètres ; 10 $), les deux autres sont des opérations immobilières d’envergure contenant des programmes de surfaces commerciales et de bureaux. Pourquoi créer des animations et sacrifier les plus beaux étages pour accueillir des hordes de touristes ? For money, of course! Les surfaces miroitées hautement instagrammables du One Vanderbilt ont rapporté en 2024 la coquette somme de 133,2 millions de dollars !

The Edge n’a pas communiqué ses chiffres. La capacité d’accueil de sa spectaculaire plateforme et des prix d’accès identiques (40 $) laissent imaginer des revenus comparables. Ces nouveaux spots incontournables vont au-delà de la simple terrasse d’observation. Ils proposent différentes expériences – privatiser les lieux, pratiquer le patin à glace à 300 mètres de haut, titiller son vertige sur des plateformes en verre, aller encore plus haut dans des ascenseurs panoramiques ou encore se suspendre dans le vide attaché à un harnais – avec des tarifs progressifs et dynamiques ; l’entrée à l’heure du coucher du soleil étant la plus prisée.

Qu’en est-il en Suisse romande ? Il y a bien quelques rooftops autour de la rade – la plupart appartenant à des hôtels – ou la tour en bois dans la forêt de Sauvablin au-dessus de Lausanne, mais rien qui ne fasse affluer les visiteurs. Alors que nos villes prennent de la hauteur et que le nombre de bâtiments (assez) hauts augmente, qui sera le premier à offrir une expérience nouvelle aux touristes dans notre région ? À quand un Top of Lake Geneva?

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