Mecalac eMDX – Créée en 1883, l’entreprise Ernest Gabella SA emploie quelque 140 collaborateurs. Basée à Yverdon-les-Bains et active dans le bâtiment et le génie civil, elle est la première de Suisse à avoir fait l’acquisition du nouveau dumper électrique Mecalac eMDX. Nous avons rencontré Johann Delley, directeur de la société, pour récolter les premières impressions.

Doté d’une batterie de 75 kWh, le Mecalac eMDX redéfinit l’autonomie avec une durée de fonctionnement ininterrompue annoncée d’au moins 8 heures réelles sur une charge, et une recharge rapide de seulement 4 heures. Les arrêts fréquents étant la norme, cette autonomie est encore augmentée, garantissant des heures supplémentaires de travail. Le dumper est alimenté par une prise de type 2, similaire à celle des voitures, offrant une solution pratique grâce aux bornes largement disponibles. Il peut également être rechargé via une prise industrielle 5 broches, directement sur un tableau électrique ou un coffret de chantier. Le nouveau dumper Mecalac eMDX conserve les fondamentaux et l’expérience des dumpers Mecalac 6MDX en termes de productivité, de sécurité et de fiabilité, mais il intègre aussi l’expertise et les technologies Mecalac en matière de solutions zéro émission. Avec une charge utile de 6000 kg, il est le plus grand dumper urbain 100 % électrique du marché.

Monsieur Delley, pourquoi avoir opté pour ce dumper ?

Nous sommes de piquet pour la ville une année sur deux et travaillons souvent dans des milieux urbains denses, raison pour laquelle nous souhaitons proposer une solution plus verte et silencieuse pour ce type de chantiers. Les villes comme Yverdon-les-Bains ne le demandent pas encore, mais nous voulons offrir une qualité de service encore plus élevée et davantage de confort pour nos opérateurs.

La sécurité est également renforcée grâce à des caméras avant et des détecteurs de présence, minimisant les risques d’accidents.

C’est un investissement important…

Bien sûr, mais le prix d’achat de la machine n’est pas le premier critère. Il y a la volonté d’innover de l’entreprise, la possibilité de se positionner sur de nouveaux marchés et de prendre une avance sur des pratiques qui devraient se généraliser ces prochaines années. Il y a tout de même une part importante d’économie réalisée sur le coût du carburant et un retour sur investissement sur les 5 à 10 ans en tenant compte de l’amortissement et de l’efficacité énergétique accrue des machines électriques.

Il y a également une part de subvention, notamment en termes de réduction fiscale. Et puis, il y a le bénéfice « image »; notre image de marque se renforce, la confiance des clients s’accroît pour, au final, attirer une nouvelle clientèle.

Qu’en est-il des performances et de l’autonomie de la machine ?

Nous ne l’utilisons que depuis quelques semaines, c’est un peu tôt pour un premier bilan. La performance dépend bien sûr du type de chantier. Nous avons fait une première expérience avec des distances apparemment trop importantes ; nous l’avons utilisé en mode camion pour ramener le matériel jusqu’au dépôt et l’autonomie n’était pas suffisante pour la journée entière. Nous sommes en train de tester la machine sur un chantier plus compact avec des mouvements dans un périmètre restreint et les premiers retours sont excellents. Nos équipes doivent aussi adopter de nouvelles habitudes, notamment de remettre systématiquement la machine en charge lors de la pause de midi.

Quels autres avantages ou adaptations voyez-vous à moyen/long terme ?

L’intégration de machines électriques dans les chantiers peut réduire les temps d’arrêt liés à l’entretien des moteurs thermiques. Les questions d’autonomie nécessitent une planification plus précise, ce qui permettra d’optimiser l’ensemble du chantier.

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