Neuf, occasion, location ou leasing?

On considère les entrepreneurs suisses conservateurs : « J’achète ma machine, c’est moi qui gère ! ». Si cette habitude perdure en grande partie, les options se multiplient et les habitudes changent. De nouveaux modèles de gestion de flotte ont en particulier fait leurs preuves. Mais que choisir entre achat d’une machine neuve ou d’occasion, location ou leasing ? Tour d’horizon des avantages et inconvénients de chaque option.

Vous avez décidé qu’il était temps d’acheter une nouvelle machine (neuf). Un nouveau chantier vous attend et un upgrade de votre flotte serait le bienvenu. L’opération n’est pas anodine. Taux d’intérêt, hausse des prix des matériaux ou inflation, les critères à prendre en compte sont nombreux. Il est donc d’autant plus important d’agrandir ou de moderniser stratégiquement son propre parc de machines afin de pouvoir traiter efficacement des commandes spécifiques ou acquérir de nouveaux marchés. Mais quelle est la solution la plus judicieuse : location, leasing, achat de matériel neuf ou d’occasion ? Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients.

neuf

ACHAT D’UNE MACHINE NEUVE

Les avantages de l’achat d’équipements de chantier neufs sont nombreux (neuf). Premièrement, c’est souvent l’option la plus économique pour les entreprises qui ont besoin d’utiliser ces machines de manière régulière. Les spécialistes du secteur conseillent d’investir dans l’achat de machines neuves lorsque leur utilisation dépasse 60 % du temps. De plus, l’achat offre une vaste sélection d’engins adaptés à des besoins spécifiques ; la possibilité de personnaliser les options et les équipements constitue à ce titre un facteur important. Autre atout, la revente de la machine à de bonnes conditions si son usage devenait moins important dans l’entreprise, préservant ainsi une partie de l’investissement initial.

Cependant, l’achat d’un engin de chantier neuf nécessite un capital de départ conséquent. Contrairement à la location ou au leasing, l’acquisition offre moins de flexibilité financière et implique une planification à long terme de l’utilisation des machines. L’entreprise doit également assumer les frais de maintenance et d’assurance, ce qui peut considérablement augmenter les coûts d’exploitation. En outre, les avancées technologiques rapides dans le domaine des équipements de construction peuvent rapidement rendre les investissements obsolètes, nécessitant des mises à jour coûteuses ou de nouveaux achats.

LOCATION

La location d’engins de chantier présente divers grands avantages pour les entreprises du secteur. Tout d’abord, la flexibilité qu’elle offre est incomparable, rendant cette option particulièrement attrayante pour des projets temporaires nécessitant des machines spécialisées sans engager de lourds investissements à long terme. La location permet aux entreprises de tester différents équipements pour évaluer leurs aptitudes avant un éventuel achat définitif. De plus, un avantage majeur réside dans le fait que les frais de maintenance et de réparation sont couverts par le loueur. En cas de problème technique, les entreprises bénéficient souvent d’un service de remplacement rapide, généralement sous 24 heures, ce qui réduit les interruptions de travail et optimise la productivité sur le chantier.

Cependant, la location comporte aussi des inconvénients, notamment un coût journalier qui peut être plus élevé comparé à un leasing ou à un achat direct. La disponibilité des équipements peut également poser problème, en particulier pour les machines très demandées ou spécialisées, qui ne sont pas toujours facilement accessibles. Enfin, malgré la couverture des frais de maintenance, des coûts supplémentaires peuvent survenir si des dommages dépassant l’usure normale sont causés à l’équipement. Dans ces situations, les sociétés de location appliquent en effet souvent des frais.

LEASING ACHAT

Le leasing est l’option la plus courante sur le marché romand. Contrairement aux pratiques habituelles s’appliquant aux véhicules privés, les leasings de machines de chantier sont calculés sans valeur résiduelle. Il s’agit donc de leasing/achat qui permet d’étaler le paiement sur trois ou quatre ans et ainsi d’acquérir une machine neuve à la pointe de la technologie, sans devoir affronter les importants investissements initiaux. À la fin du leasing, la machine appartient à l’entreprise. Cette méthode conserve le capital de l’entre- prise, libérant ainsi des ressources financières pour d’autres besoins opérationnels.

Cependant, le leasing présente aussi des inconvénients. Les entreprises sont souvent liées par des contrats de deux, trois ou quatre ans, ce qui crée une obligation à long terme qui peut s’avérer contraignante dans une économie fluctuante. En cas de résiliation anticipée du contrat ou d’usure excessive des équipements, des pénalités financières peuvent s’appliquer. De plus, bien que l’équipement soit en leasing, l’entreprise est responsable de la maintenance de routine, ce qui peut générer des coûts d’exploitation supplémentaires. Bien que les fabricants puissent proposer des taux avantageux – parfois même à 0 % – le leasing a un coût, tout comme les frais d’assurance qui, pour les équipements en leasing, sont souvent plus élevés que lors d’un achat direct, augmentant ainsi les coûts globaux.

ACHAT D’OCCASION

L’achat d’engins de chantier d’occasion présente des avantages économiques notables. C’est une option rentable qui permet une acquisition immédiate sans les délais de livraison souvent associés aux équipements neufs. Ce type d’achat permet également aux entreprises de se procurer des équipements de marques renommées, souvent inaccessibles à l’état neuf en raison de leur coût élevé. Opter pour des machines d’occasion s’inscrit en outre dans une démarche durable, en favorisant la réutilisation des ressources existantes. Les sites spécialisés et ventes aux enchères offrent parfois des affaires attractives.

Toutefois, il existe aussi des inconvénients à cette approche. L’âge des machines peut exiger des réparations plus fréquentes et des coûts de maintenance accrus, en plus du risque de pannes imprévues. La disponibilité limitée de modèles spécifiques sur le marché de l’occasion ne permet pas forcément d’identifier les machines répondant aux exigences d’un projet particulier. En optant pour un leasing, le taux sera plus élevé. Lors d’un achat à l’étranger, l’importation et un surplus de démarches administratives peuvent compli- quer l’opération.

FAIRE APPEL AUX PROFESSIONNELS

Il n’y a donc pas de formule idéale, mais une multitude d’outils et de canaux à disposition des entrepreneurs. Sur le marché romand, les sociétés spécialisées dans la vente et les services de machines de chantier sont nombreuses. Aux représentants des grandes marques s’ajoutent les revendeurs et ateliers indépendants ou multimarques. Dans chaque cas, il est essentiel de se faire conseiller par un professionnel reconnu. Les grands groupes proposent également des solutions de financement, ce qui peut faciliter les démarches. (neuf, occasion, location, leasing)

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