Immobilier de luxe. Présenté à Genève le 21 mars dernier, le 17e Wealth Report de Knight Frank chiffre à -10 % la baisse de valeur dans l’immobilier de luxe au niveau international. Covid, guerre en Ukraine et autres crises mondiales ne semblent avoir qu’un impact réduit sur ce segment qui est déjà annoncé à la hausse pour 2023.

C’est dans les salons feutrés de l’Hôtel des Bergues que Knight Frank et son partenaire romand Naef Prestige recevaient presse et invités pour la présentation du Wealth Report 2023 (Immobilier de luxe). Compilée par des équipes de recherche du monde entier, cette publication est devenue une référence essentielle pour les personnes très fortunées à l’international (appelées UHNWI pour Ultra High Net Worth Individuals). Mettant en lumière les questions qui importent à ce groupe cible, The Wealth Report se veut être le guide ultime des marchés immobiliers de premier ordre, de la distribution mondiale des richesses, des menaces et des opportunités pour ce segment, des opportunités d’investissement dans l’immobilier commercial, de la philantropie et des tendances en matière de dépenses de luxe.

Immobilier de luxe

En introduction, Rory Penn, Head of London residential sales & chair of private office, rappelle le contexte unique dans lequel ont évolué les marchés au cours des derniers mois. «Alors que le rapport de l’année précédente décrivait l’essor de la création de nouveaux patrimoines dans le sillage du rebond post-Covid et relevait un certain impact sur les prix des actifs et sur la performance des marchés, l’analyse actuelle fait état d’un niveau de richesse globalement en baisse, explique-t-il. Nous nous trouvons dans un nouvel environnement d’investissement. La hausse de l’inflation était le risque numéro un cité en 2022. Celle-ci a entraîné l’une des plus fortes augmentations des taux d’intérêt de l’histoire et un changement du comportement des investisseurs. Les prix des actifs ont reculé.

Les projections annoncent une reprise de confiance une fois le pic des taux d’intérêt atteint. »

« BESOIN D’ESPACES DE MEILLEURE QUALITÉ »

Dans ce nouvel environnement, le rapport se penche sur les thèmes de la mobilité mondiale des richesses et des investissements, des opportunités dans l’immobilier commercial et résidentiel, de la prochaine phase de l’ESG (Environnement Social & Governance), des perspectives de l’immobilier de luxe et de l’impact durable du Covid sur la connectivité mondiale.

immobilier de luxe dans le monde

Le facteur principal qui permet aux acteurs du secteur de se montrer confiants est que, contrairement aux récessions précédentes, le cycle actuel ne débute pas par une surabondance de stocks immobiliers. Dans tous les grands secteurs, il existe au contraire un besoin d’espaces de meilleure qualité, plus écologiques et plus innovants pour répondre aux attentes des occupants et acheteurs.

PLUS CHERS, PLUS NOMADES

Le Prime International Residential Index (PIRI100) confirme que la croissance moyenne des prix des résidences de luxe a ralenti pour s’établir à 5,2% l’année dernière. Un ralentissement tout relatif, vu que 17% des UHNWI ont acheté une maison en 2022, ce qui représente le deuxième meilleur résultat de l’histoire pour ce segment.

Sur les 100 marchés étudiés, 85 ont connu une hausse positive des prix, Dubaï (44 %) et Aspen (28%) en tête. À l’autre extrémité du classement, les marchés qui avaient enregistré une croissance élevée durant la période du Covid ont connu de fortes inversions, notamment Wellington (-24 %) et Auckland (-19 %). Au sommet du marché, le nombre de ventes super-prime (US$10 millions+) a diminué en 2022 par rapport à 2021 mais reste 49 % plus élevé qu’en 2019. New York, Los Angeles et Londres sont en tête quant au nombre de ventes. Le marché ultra-prime, encore plus rare (US$25 millions+) est dominé par Londres et New York, la métropole britannique ayant même enregistré les ventes les plus élevées depuis 2014. (Immobilier de luxe)

Les confinements et limitations imposées par la crise sanitaire se traduisent aujourd’hui par une croissance massive du désir de mobilité. 13% des personnes fortunées qui envisagent d’acquérir un deuxième passeport ou une deuxième nationalité ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. Le boom des «nomades numériques» ne fait que commencer, promettant de perturber les pays d’origine, les marchés de destination, la fiscalité, la santé, l’environnement, la demande de logements locatifs et les besoins en bureaux.

Cette analyse revêt bien sûr un grand intérêt pour le monde de la construction. La confiance et la création d’opportunités d’investissements impactent directement le marché de la construction neuve, résidentielle et commerciale, ainsi que celui de la rénovation, puisque les achats s’accompagnent systématiquement de travaux. (Immobilier de luxe)

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