FVE formation EchallensFVE _Patrick Simonin a été récemment nommé directeur du Service Formation de la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE). Son cahier des charges comprend la promotion des métiers de la construction pour la formation de base, ainsi que le développement de l’offre en formation continue. Dans ce sens, le nouveau centre de formation actuellement en construction à Echallens promet d’être un outil idéal.

Actif depuis 2017 en tant que secrétaire patronal, Patrick Simonin a changé de cap après avoir été nommé directeur du Service Formation de la Fédération vaudoise des entrepreneurs. Au terme de deux années qui lui ont permis de se familiariser avec les entreprises vaudoises de la construction, puis deux autres pour se concentrer sur le Groupe Métal Vaud en tant que secrétaire patronal, Patrick Simonin a assumé par intérim la direction du Service Formation de la Fédération dès janvier 2021, avant d’être confirmé officiellement dans cette fonction. Parmi ses autres responsabilités figurent la tâche de relever d’importants défis, comme la promotion de l’apprentissage et de la formation continue, ou encore celle d’assumer, à terme, la direction du futur centre de formation de la Fédération à Echallens. Rencontre.

Qu’est-ce qui amène la FVE à Echallens ?

L’école de la construction de Tolochenaz est un site formidable. Il a d’abord été construit pour les métiers étroitement liés à la FVE, à savoir le gros œuvre, le second œuvre et la construction métallique. L’extension a ensuite permis d’accueillir la formation des ferblantiers, des appareilleurs, des installateurs sanitaires, de chauffage et ventilation. Un nouveau bâtiment a enfin été construit pour les métiers de l’électricité. Certains métiers ont aujourd’hui besoin de plus de place; il est prévu de les installer dans les actuelles halles des maçons. Quant à ces derniers, le déplacement à Echallens permettra d’offrir une formation encore plus complète et en lien avec la réalité actuelle du terrain.

Dites-en nous plus sur le projet…

En tête de parcelle, le long de la route, un bâtiment existant sera transformé pour accueillir toute la partie administrative. Derrière celui-ci, une ancienne halle est actuellement en déconstruction. Elle sera remplacée par une nouvelle structure marquée par un axe central de locaux de services et de distribution offrant une large vue sur les halles latérales. En bout de parcelle, un véritable terrain d’entraînement permettra de dispenser des formations pratiques à taille réelle. Nous aurons une sorte de chantier perpétuel sur lequel les apprentis pourront acquérir et perfectionner leurs connaissances. Nous imaginons aussi de leur offrir une vision transversale pour favoriser la compréhension et la collaboration entre les différentes professions. Nous aurons également un terrain d’exercices pour la formation liée au permis d’opérateur de machines.

FVE formation Echallens

Plus de place, plus de flexibilité donc ?

Oui, le site de Tolochenaz ne nous offrait plus de possibilités d’extension. Nos métiers évoluent. Ici, nous pourrons utiliser du gros matériel tel que des banches de coffrage. La durée de l’apprentissage de maçon pourrait prochainement passer de 3 à 4 ans. Nous réfléchissons également à inclure le permis de conducteur de petites machines dans le programme de base. Ce serait un vrai plus et à Echallens, nous aurons de la place pour ces nouveautés.

Est-ce que la relève est là ?

Attirer les jeunes dans les métiers du bâti- ment reste un défi. La vision que beaucoup ont du chantier ne correspond plus à la réalité. Malgré quelques facettes qui peuvent sembler pénibles, les professions ont beaucoup évolué. Il y a plus de sécurité, plus de technique et de nouvelles technologies. Le résultat concret, la variété, ainsi que les possibilités d’évolution professionnelle sont aujourd’hui très intéressantes. De nombreux jeunes trouvent leur voie dans la construction et s’épanouissent dans une vie professionnelle riche. Les salaires sont d’un bon niveau et les conditions sociales aussi.

Vous êtes aussi là pour développer la formation continue.

Oui c’est une facette très importante de nos activités. Dans les nouvelles halles, un tiers de la surface est dédié à la sécurité; parcours sécurité, travail en hauteur, amiante, etc. Ces questions touchent tant les apprentis que toutes les entreprises qui doivent former leurs employés. Nous avons également des partenaires qui pourront utiliser nos halles pour dispenser leurs formations.

Quels sont les domaines que vous prévoyez de développer ?

Nous avons quatre chapitres principaux que sont les permis, la sécurité, la technique et la gestion. Nous prodiguons les formations pour les permis de conducteurs de camions-grues, de grues catégorie B et de conducteurs de tous types de machines de M1 à M7, en lien également avec les nouvelles exigences légales. Plusieurs modules sont proposés pour la sécurité, à la fois pour le travail en hauteur et la sensibilisation à l’amiante ou à d’autres polluants.

Qu’en est-il de la technique et de la gestion ?

Le chapitre technique est celui que nous souhaitons le plus développer en étroite collaboration avec nos entreprises membres. Plusieurs modules pour les peintres, les plâtriers et les menuisiers sont déjà en place, ainsi que des formations de DAO. Les commissions techniques se réunissent régulièrement pour évaluer les besoins des différentes associations et proposer de nouveaux cours. Une démarche qui nous permet d’être au plus près des besoins des entreprises. Les professionnels qui enrichissent (ou valident) leurs compétences à l’aide d’une formation de spécialiste en patrimoine culturel bâti, coordination de travaux, calculation des offres, marchés publics ou gestion financière de chantier du gros œuvre – qui sont les cours actuellement disponibles en gestion – offrent un avantage concurrentiel certain.

Quelle est la durée de ces formations ?

La plupart sont organisées sur une journée. D’autres demandent un peu plus de temps. Nous parlons de formations qui sont un cran au-dessus du CFC et qui précèdent une formation supérieure telle qu’un brevet fédéral. La FVE compte 2800 entreprises membres et les formations sont également ouvertes aux sociétés non-membres. Il y a donc un potentiel important et le centre d’Echallens constituera un outil parfait.

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