P.R.

Face à la problématique récurrente du contrôle d’accès sur les chantiers et du travail au noir, le marché propose diverses solutions plus ou moins abouties. La société Sécurité Et Organisation SA distribue un produit unique et complet appelé sursector qui s’appuie sur la probité de tous les intervenants.

Celui qui est en règle avec ses obligations ne craint pas la surveillance. Partant de cette idée et face au ras le bol de nombreux entrepreneurs honnêtes pénalisés par la tricherie de ceux qui n’hésitent pas à recourir au travail au noir pour ravir des marchés à prix cassés, une société genevoise a développé un outil qui se veut la réponse définitive aux problèmes de sûreté sur les chantiers. Le système allie la gestion physique des personnes et le contrôle en temps réel de la probité des sociétés face à la loi tout en offrant une très grande flexibilité et facilité d’usage.
Issus du monde de la construction et de la sûreté aéroportuaire, les fondateurs ont développé une plateforme en ligne qui permet de s’assurer que les personnes présentes sur le chantier sont réellement autorisées à y être et qu’elles sont à jour avec leurs obligations.

Le Maître de l’Ouvrage (MO) décide de faire appel à sursector par le biais de sa Direction des Travaux (DT) ou de son entreprise générale. sursector passe un contrat de location avec le MO et la DT pour mettre en place les points d’accès (éléments physiques tels que tourniquet, portique pour la livraison matériel ou barrière de levage) et donner accès à la plateforme en ligne (éléments digitaux).

La DT fait les adjudications et vérifie la conformité légale des entreprises comme elle fait habituellement. Elle introduit ensuite le numéro d’identité nationale de la société dans la plateforme et les champs se complètent alors automatiquement. Sur le profil de l’entreprise, la DT peut maintenant définir les autorisations ; telle entreprise est par exemple autorisée à accéder sur le chantier à telle ou telle entrée avec un total de dix personnes. Les pourcentages de sous-traitance, ainsi que celui des temporaires, peuvent également être définis pour le chantier.

C’est maintenant à l’entreprise adjudicatrice de se connecter à la plateforme et d’indiquer quels ouvriers elle attribue au chantier par la simple introduction de son numéro AVS. Grâce au partenariat que sursector a passé avec la Caisse paritaire, le système vérifie l’identité de la personne, sa réelle appartenance à l’entreprise indiquée ainsi que si cette dernière est à jour avec ses versements et obligations. Le statut passe au vert et le badge délivré par la Caisse paritaire de l’ouvrier est alors activé dans la plateforme. Celui-ci peut être utilisé sur l’ensemble de leurs équipements (déclinable en QRcode imprimé sur papier, un QRcode à ouvrir sur l’application sursector, ou une puce RFID activée sur un badge).

Une fois arrivé sur le chantier, l’ouvrier présente son QRcode au portillon automatique ; la présence d’un agent devient superflue. Le système vérifie alors les données en temps réel en se connectant avec les bases de la Caisse paritaire (la caisse genevoise met à jour ses données quotidiennement). Le MO, la DT, ainsi que toutes les entreprises actives sur le chantier ont ainsi l’assurance de travailler sur un site où tous respectent l’éthique et la probité. Le travail au noir et les tricheurs n’ont pas leur place ici !

Numérisation
Le potentiel des outils numériques est énorme et que trop peu utilisé dans le monde de la construction. La plateforme et l’application sursector sont potentiellement en mesure de gérer un grand nombre d’informations supplémentaires. On peut y implémenter un plan d’accès au chantier avec l’indication des portiques autorisés, les noms et numéros de téléphones des responsables du chantier ou envoyer des alertes à tous les ouvriers par exemple si l’un des accès ne sera pas disponible à un certain moment ou si il faut évacuer le chantier.

Par ailleurs, la plateforme donne à la DT une vision complète de la présence sur le chantier. Elle indique en « live » le nombre de personnes présentes sur le chantier, et pour chaque personne, son heure d’entrée et de sortie, le temps passé sur le chantier (ces données peuvent ensuite être filtrées et extraites sur toute la durée du chantier). Le système va également détecter s’il manque des sorties lorsque l’heure de fermeture du chantier est dépassée. Un ouvrier n’a pas badgé, a eu un accident ou est bloqué quelque part ? L’alerte que reçoit la DT permet de l’identifier, de le contacter et au besoin de lui prêter assistance.

De leur côté, les divers inspecteurs des chantiers, les représentants des syndicats ou d’autres personnes autorisées selon les protocoles établis, peuvent scanner le badge de toute personne présente sur le chantier et vérifier son identité et l’intégrité de sa situation.

Toutes les variables sont possibles en toute transparence. Un adjudicataire sous-traite une partie des travaux ? Le sous-traitant sera introduit dans la plateforme et sa probité vérifiée. Il en est de même pour un travailleur temporaire ou pour une intervention d’urgence. La DT peut attribuer un accès, même sans toutes les vérifications, mais l’information sera enregistrée et pourra être justifiée au besoin.

Argument non négligeable le coût. Les coûts humains (présence d’un agent) sont supprimés, il ne reste qu’un coût de matériel et de gestion. Un agent partenaire à sursector peut faire des rondes sur plusieurs chantiers et l’équipe technique et de support est disponible en tout temps. Au final, une économie d’environ 20% est réalisée sur ce poste tout en assurant un contrôle d’accès optimisé et moult services supplémentaires.

Le déploiement du système en est à ses débuts et les premiers retours sont très positifs. Une généralisation du système pourrait assainir l’ambiance de méfiance qui règne sur certains chantiers, redorer l’image du secteur trop souvent pointé du doigt et, par la mise à l’écart des fraudeurs, permettre de remonter le niveau des prestations à un juste prix. Non des moindres, la sécurité des chantiers et la qualité des travaux réalisés s’en retrouveraient également améliorées.

Informations :
www.sursector.ch