Données _ La longueur totale du réseau routier de l’Empire romain est estimée à plus de 400000 km. Dès le 1er siècle, les arpenteurs nommés par Rome mesurent, jalonnent les voies et produisent une quantité impressionnante de documents et de données. La base de travail des cartographes romains était le rouleau, de longueur et de largeur standard, et entièrement rempli. Un procédé qui implique une distorsion de la vue d’ensemble, puisque l’échelle que nous connaissons aujourd’hui n’existait pas encore. Toutefois, le voyageur romain pouvait y trouver de nombreuses indications sur les étapes ou les relais, la longueur des étapes, les obstacles ou les lieux remarquables tels que les chefs-lieux ou les sanctuaires. Support de l’expansion de l’Empire, ce réseau de voies, en grande partie pavées, a donné vie à de riches échanges commerciaux et à ce qui est reconnu comme étant la première globalisation de l’histoire. La connaissance et la maîtrise du territoire ont été l’une des plus grandes forces de l’Empire le plus étendu de l’Antiquité.

Les données urbaines sont aujourd’hui tout aussi importantes. ONU-Habitat et Google collaborent pour améliorer la disponibilité de celles sur les bâtiments, en s’appuyant sur le déploiement des données Open Buildings de Google. Cette collaboration vise à mettre à disposition des données urbaines complètes pour soutenir une planification et une gestion efficaces dans les zones citadines à croissance rapide.

D’ici à 2050, la population urbaine mondiale devrait augmenter de 2,5 milliards de personnes, dont une grande partie en Asie et en Afrique. Pour maîtriser cette urbanisation rapide, une compréhension proactive de l’évolution des infrastructures, en particulier en ce qui concerne la fourniture de logements adéquats et l’accès aux services de base est indispensable. Cette base de données dynamique fournit des informations qui sont essentielles notamment pour la planification urbaine, les réponses aux catastrophes, la résolution des crises du logement et la gestion de l’énergie.

Dans notre environnement urbain, les bâtiments sont des éléments clés de l’infrastructure, et la compréhension de leur distribution ainsi que de leurs caractéristiques physiques, en particulier leur hauteur, est cruciale pour diverses applications. Cependant, les données sur les bâtiments sont souvent obsolètes ou inaccessibles dans les régions du Sud en plein essor, ce qui entrave les efforts de développement. Conscients de ce besoin, plusieurs partenaires, tels que Google, ont exploré différentes méthodes pour générer des modèles de bâtiments en 3D fiables à partir de sources de données ouvertes, ce qui pourrait accélérer la production de modèles de villes en 3D et soutenir une série d’applications qui dépendent de ces données.

En Suisse, la propriété foncière est garantie grâce aux données géométriques qui sont saisies et mises à jour dans le cadre de mensurations officielles. Elles servent en outre de base pour un large éventail de systèmes d’information géographique comme des plans locaux, des plans de villes ou des plans de zones. Si la surface est relativement bien connue et maîtrisée, les spécialistes s’attèlent aujourd’hui au sous-sol avec, en point de mire, la constitution d’un cadastre des conduites suisse. Un budget de 35 millions de francs et prévu pour la première étape de planification et d’introduction du cadastre des conduites à l’échelle nationale, avec des frais d’exploitation annuels estimés à 7 millions de francs.

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